En pleine lecture... [pv Moka Akashiya]

Raphaël était à l’internat depuis très peu de temps, si peu de temps qu’il n’avait même pas encore pris le temps de visiter le bâtiment. La curiosité devait ronger tous les nouveaux, et donc, comme tous les nouveaux, il allait visiter les lieux. Il erra dans les couloirs, parvint au hall et sortit pour aller voir la cour, puis il visita le gymnase et enfin, le terrain de sport où il courut un peu. Enfin, il retourna au premier étage, prit une douche et continua sa visite jusqu’au salon. Quand il entra dans cette pièce, un léger sourire se dessina sur son visage. Ca semblait accueillant comme endroit. Certes, il n’y avait personne pour l’instant, mais bon. Il alla chercher un livre dans sa chambre qui n’était pas bien loin, et s’installa confortablement sur un canapé. Avant son arrivée, il ne pensait pas les lieux si agréables, mais à présent, il supposa qu’il allait se plaire ici… Il ne restait plus qu’à rencontrer un peu plus de personnes…

Il prenait la moitié du canapé, adossé à l’accoudoir, plongé dans son livre, quand il entendit la porte s’ouvrir. Le temps qu’il pose le marque-page qu’il avait gardé dans sa poche, qu’il eut refermé le livre, et qu’il relève le regard, la jeune fille qui venait d’entrer avait déjà fermé la porte. Raphaël se rassit correctement sur le canapé, posant le livre qu’il lisait à côté de lui, puis l’accueillit avec un sourire chaleureux. Ce serait sa deuxième rencontre dans le pensionnat. Cependant, il ne lui lança qu’un simple :

« Bonjour ! »

Il n'avait pas pour habitude d'engager la conversation. Allait-elle se sentir harcelée s'il lui demandait déjà son prénom, ou s'il lui posait une autre question? Et puis déjà, ne recherchait-elle pas le calme en arrivant dans ce lieu? Peut-être n'avait-elle aucune envie de discuter. C'est pour celà que Raphaël se limita à un simple "Bonjour!", on allait bien voir si elle allait ou non engager la conversation, ou l'anéantir dès sa naissance, ce qui serait dommage, mais ç'aurait été son choix, avec peut-être les raisons qui vont avec...

Akashiya Moka, n'était autre qu'une jeune vampire mais, la plus grande partie de son pouvoir était contenue dans son bijou qu'elle portait au cou et qui retombait sur sa poitrine. Il était nommé " Le Rosaire " ! C'était un bijou en forme de croix avec dedans, incrusté une pierre ovale et rouge sang semblable à un œil de dragon ! La jeune demoiselle était habillée de l'uniforme du lycée et ses longs cheveux roses tombèrent en cascade sur ses épaules et son dos pour arriver à ses genoux ! Elle regardait de ses yeux vert étincelant, le lieu dans lequel elle venait de pénétrer ! En effet, elle venait de rentrer de ses premiers cours, ce qui était assez éprouvants bien que plus chouettes que dans les écoles normales, vu qu'elle avait dû étudier dans des écoles pour humains jusqu'à présent ! Elle était passée par sa chambre pour aller chercher un livre qu'elle voulait terminer à tout prix et puis, rien de tel qu'un peu de lecture pour se détendre avant d'aller se laver et de réviser les cours de la journée !

Elle s'était donc emparée de la froide poignée en métal de la porte où était mis un écriteau, indiquant bien la fonction de ce lieu " Salon Commun " ! Pour une fois, son sens pitoyable de l'orientation avait fait des progrès, en effet, il lui semblait bien être passée devant cette porte en se rendant en cours, bref, le livre qu'elle maintenant contre sa poitrine avec sa main de libre, elle ouvra la porte et se retrouva donc dans le fameux salon ! Il était vide...mis à part un garçon qui prenait la moitié de tout le canapé ce qui la fit rire, mais il se mit tout de suite dans une position dites " plus convenable " ! Bref..., ce garçon la salua chaleureusement, ce qui la fit sourire ! En effet, elle avait souvent été seule dans ses anciennes écoles, jamais personne n'était venue à sa rencontre et maintenant, ça faisait la deuxième personne de cet établissement qui lui parlait sans qu'elle ne le fasse ! Oh, bien sûr, ce n'était qu'un " bonjour " mais ça lui fit vraiment chaud au coeur, alors, elle lui sourit en fermant un instant les yeux et le salua elle aussi, toujours de manière chaleureuse:

" Ohayô ! "

Puis, elle s'assit à son tour tout en souriant toujours ! Elle posa son livre sur ses genoux ! La couverture était de couleur rose et l'écriture argentée marquait dessus le titre de ce livre: " Légendes de vampires " !

" Ca va ? "

Elle engagea la conversation, c'est vrai qu'elle avait un peu hésité mais...après tout...il semblait sympa alors bon...il fallait au moins essayer de discuter un peu ! Elle espérait simplement qu'il n'allait pas la trouver trop bavarde dés la première rencontre !

Le sourire de Raphaël s’élargit pour redevenir normal, c’est-à-dire très léger, quand la jeune fille engagea la conversation. Ca lui donnait l’occasion de rencontrer un peu les élèves ici… Son regard se posa un instant sur le livre qu’elle portait. « Légendes de vampires », il était heureux de rencontrer une personne qui aimait les légendes ou les textes fantastiques. En tout cas, il supposait qu’elle aimait ça pour lire ce livre. Il n’en parla pas, du moins pour l’instant, il se contenta d’abord de répondre à la question qu’elle avait posée.

« Je vais bien, et toi ? »

Il marqua un court silence, lui laissant le temps de répondre, puis enchaîna en se présentant, car il lui était déjà arrivé de discuter avec une personne en oubliant de lui demander son nom, ce n’était pas toujours très agréable de devoir le demander après une ou plusieurs rencontres, surtout s’ils avaient discuté longtemps avant…Il lui sourit et lança :

« Je m’appelle Raphaël, et toi ? »

Il jugeait que le nom de famille n’importait pas vraiment… Au pire, elle le lui demanderait si elle voulait le savoir…Attendant la réponse, il se mit en tailleur et pivota vers la jeune fille… Il avait perdu l’habitude de s’asseoir correctement depuis quelques années, il faisait alors cela presque machinalement, sans s’en apercevoir. Il récupéra son livre et le garda dans ses mains pour ne pas le faire tomber par terre et passer pour un maladroit, ce qu’il a pourtant toujours été. S’ils continuaient de se voir après, elle s’en apercevrait sûrement très vite, mais mieux valait sauver la première apparence, ne dit-on pas après tout que la première impression est toujours la meilleure ? Ensuite, ça dépend du point de vue, mais pour la plupart des personnes, mieux valait faire bonne impression la première fois si on voulait partir sur de bonnes bases et pouvoir ensuite se revoir.

Bien qu'elle était d'une splendeur sans nom, Moka était toujours restée seule dans ses anciennes écoles, comme je vous l'avais déjà précisé auparavant ! C'était quelque chose qui lui faisait extrêmement peur...la solitude ! C'était sa pire ennemie, elle en frissonnait rien que d'y penser ! Elle était contente finalement, d'être entrée dans cette académie, il semblait que beaucoup de choses se révélaient bien plus faciles à digérer et pourtant...elle avait quinze ans maintenant ! La jeune fille avait été mise dans ce pensionnat pour y être en sécurité ! Elle n'avait plus, comme seule famille, que sa cousine, sa tante et son oncle ! Ceux-ci l'ayant sauvée des démons voulant la marier de force au fils du chef des démons, et donc l'enlever alors qu'elle n'avait que neuf ans ! Ils voulaient la garder six ans auprès d'eux pour faire d'elle, une puissante alliée ! Six ans s'étaient maintenant écoulés...elle avait peur mais elle souhaitait devenir forte pour pouvoir les battre si jamais ils venaient et...c'étaient bien de leurs mains que sa mère était morte, sous ses yeux d'enfant et ça, jamais elle n'avait pu leur pardonner ! Et son père, où est ce qu'il pouvait être, à présent ?

Enfin bref, je divague là XD, revenons donc à nos moutons ! Moka était donc heureuse car malgré tout, elle n'allait peut-être pas s'ennuyer tant que ça ! Elle espérait se faire des amis mais c'était trop tôt pour le dire ! Elle lui répondit, toujours en souriant naturellement et de manière chaleureuse:

" Je vais très bien mais...je suis juste un peu perdue, c'est normal après tout, cet établissement est énorme, tu ne trouves pas ? "

Elle remarqua qu'après sa réponse, il se présenta juste sous un prénom, celui de Raphaël ! Sûrement un prénom étranger, remarqua la jeune fille ! Surtout que...il n'avait pas dit son nom de famille ! Moka déclara donc à son intention, toujours sur un ton jovial et amical:

" Enchantée de te connaître, Raphaël-kun, moi je m'appelle Akashiya Moka mais appelles moi Moka, je préfèrerais...mais c'est comme tu veux ! "

Elle resta un instant muette avant de relancer la conversation:

" Tu es nouveau ici, toi aussi ou tu es plutôt ancien ? "

Raphaël fut heureux de découvrir qu’il n’était pas le seul à se perdre ici, mais c’était en se perdant qu’on découvrait un lieu. Il se souvint d’une fois où il s’était perdu en forêt, pendant une heure il avait erré de part et d’autres de cette forêt. Depuis, il ne s’y était plus jamais perdu. Il la connaissait sur le bout des doigts, est, nord est, et tout. A n’importe quel endroit il savait précisément où il y était et par où le soleil de levait, c’était un peu comme sa deuxième maison… Il espérait que l’institut Akamo deviendrait également un foyer pour lui, et non plus un lieu vaste et inconnu comme il l’était pour l’instant. Il avait déjà un peu commencé à se repérer, mais c’était tout…Il se contenta d’acquiescer pour faire comprendre à la jeune fille qu’il l’approuvait.

Elle se présenta ensuite : Akashiya Moka. Akashiya, c’était un superbe nom ! Ca lui allait bien. Quant à son prénom, Moka, c’était simple, c’était bien. Assez facile à retenir tout en gardant un certain charme. Il sortit un peu de ses pensées, quand il commençait à penser à des prénoms, il pouvait ne plus en sortir, il préféra revenir à la réalité assez vite. Malgré cela, il y eut un instant de silence, vite brisé par la jeune fille qui lui faisait comprendre qu’elle était nouvelle en lui demandant s’il l’était lui aussi, ce à quoi il répondit :

« Je suis plutôt nouveau, je suis pas là depuis très longtemps… »

Il ne s’aperçut qu’après que ses deux phrases voulaient dire la même chose. Trop tard dira-t-on, mais bon…Il jeta ensuite un coup d’œil au livre de la jeune fille.

« Les vampires t’intéressent ? »

[court, désolé -_-]

Bien sûr que les vampires l'intéressaient mais ça, c'était surtout dû au fait qu'elle en était une ! Elle l'avait toujours été mais ses pouvoirs étaient comme " endormis " mais ce n'était pas aussi simple que ça ! Le chef des démons qui voulait la marier à son fils avait fait ressortir ses pouvoirs et maintenant, elle devait garder le sceau sur elle car lorsqu'il est retiré, l'apparence de Moka change, et son sang de vampire sort de sa léthargie ( oulà, j'ai trop regardé Rosario + Vampire moi XD ) et elle devient alors, une toute autre personne ! L'autre Moka est tellement puissante qu'elle peut battre des autres magiciens en 85 secondes ( encore une fois XD ) bon soit ! D'autant plus que Moka aimait beaucoup lire et aimait les récits fantastiques bien avant même qu'elle ne sache qui elle était vraiment ! Elle acquiesça donc et lui répondit:

" Oui en effet ! Tout ce qui est fantastique me passionne depuis que je suis enfant ! Est ce que ça t'intéresse aussi ? " questionna la jeune fille tout en essayant de voir le titre de son livre, pas évident, son propriétaire avait les mains dessus ! Alors elle reposa à nouveau une question:

" Et toi, qu'est ce qui t'attire comme sujet ? "

Moka soupira dans sa tête, ce n'était pas très étoffé ni très élaboré comme conversation mais on verra bien ! Elle ne savait pas quoi dire, elle n'était pas douée selon elle, pour les relations humaines, normal me diriez-vous, elle n'en est pas vraiment une mais bon, cela n'est pas le problème ! A cause de son Pouvoir spécial dû à sa race...même sans le savoir, on la mettait à part avant, mais bon là, je me répète donc je vais arrêter là XD !

Soudainement, Moka entendit une voix sortir de son Rosaire, est-ce que Raphaël l'avait entendu ? Pas sûr même, c'était le contraire qui était sûr, seul Moka elle-même pouvait l'entendre vu que c'était l'autre Moka qui lui parlait mais comme le Rosaire brillait sous ce fait, elle avait prit celui-ci dans sa main et la lumière ne se vit plus ! Elle était arrivée à le faire discrètement et surtout, avant-même que la lumière ne s'allume ! Pour une fois, Moka avait entendu comme des vibrations dans sa tête, comme pour la prévenir et avait eu la présence d'esprit de cacher le précieux bijou dans sa paume d'un geste banal:

" Moka-chan, tu es trop insouciante ! Ce fumet, je le reconnaîtrais entre mille et toi aussi je suppose...ce garçon a l'odeur du sang humain parce qu'il en est un ! Fais attention de ne pas le mordre et surtout, de ne jamais te montrer à découvert ! En le mordant, il devinera tout de suite ce que tu es et fais gaffe avec tes allusions ! "

Remarquant que la jeune fille essayait de lire le titre du livre que lisait le jeune homme, ce dernier souleva l’ouvrage avec un léger sourire sans penser que le fait qu’il soit en français puisse poser un léger obstacle à la compréhension de la jeune fille. La couverture du livre représentée une ancienne plume dont on se servait pour écrire et le titre était tout simplement « Proverbes et citations ».

La dénommée Moka lui demanda alors si le fantastique l’intéressait aussi. Question qu’elle élargit en demandant quels sujets l’attiraient. Pour une fois qu’on n’utilisait pas le verbe « passionner » avec lui. Des passions, il n’en avait aucune, ou du moins il le pensait. Mais les sujets qui l’attiraient, quant à eux, étaient diverses et variés, mais surtout très nombreux. Le fantastique en faisait partie, mais également les citations, les maths, les énigmes… Cependant, il eut simplement le réflexe d’hausser les épaules en guise de réponse, mais il se reprit vite fait et lança :

« Moi ? Euh… pas grand chose… Enfin, rien de précis. Comme toi, j’aime bien le fantastiques. J’aime bien aussi les citations, et les maths ! Je sais, ça n’a rien à voir, mais on ne se refait pas… »

C’est vrai que la seule chose qu’il lisait vraiment dans le dictionnaire était les citations, autant latines que français ou d’autres langues encore. Quant aux maths, c’était une véritable histoire d’amour… Mais il était ouvert à d’autres choses et il appréciait de nombreux sujets. Un jour il pouvait vouloir lire pendant des heures enfermé dans sa chambre, et l’autre jour rester couché dans l’herbe à profiter du soleil… Il aimait le changement...

Il regarda Moka qui semblait à présent plongée dans ses pensées. Puis, au bout de quelques instants, il demanda, l’air inquiet :

« Ca va ? »

La jeune demoiselle vit que son interlocuteur levait les mains de son livre, laissant apparaître le titre du livre avec un léger sourire ! Il avait dû deviner les intentions de la jeune vampire ! Celle-ci regarda alors, avec ) son tour, un sourire dessiné sur ses lèvres, l'écriture qui se trouvait sur l'entête de la couverture du livre que Raphaël lisait ! Elle en fut stupéfaite ! Ce n'était pas en caractères japonais, mais en caractères occidentaux ! Ce n'était certainement pas de l'anglais car Moka l'avait très bien apprise chez sa tante et son oncle, vu que là-bas, ils parlaient les deux langues aisément ! Alors, qu'est ce que c'était, de l'allemand, de l'espagnole, de l'italien...ou même allez savoir, du français ? Ça semblait assez étrange tout de même ! Peut-être pas tant que ça, Raphaël était sûrement bilingue ! Alors, elle rit légèrement et demanda:

" C'est en quelle langue le titre de ton livre ? "

La jeune fille lui avait ensuite demandé quels sujets attiraient le jeune homme ! Ce à quoi, ce dernier répondit que c'était varié mais que pas grand chose l'attirait, qu'il aimait les proverbes et les citations, également le fantastique et...LES MATHS ? L'enfer de Moka avait toujours été la physique et les maths et ce n'était sûrement pas demain la veille que ça allait changer ! Elle, aimer ces maths ? Ces formules qui lui donnaient mal à la tête ? Jamais de la vie ! Certaines matières lui plaisaient bien dans les maths, comme les théorèmes mais ça s'arrêtait strictement là ! Peut-être que la musique qu'elle affectionnait tout partciulièrement était considérée aussi comme des maths avec les partitions semblables à des formules mathématiques mais elle s'en fichait pas mal ! Elle n'aimait pas la plupart des choses mathématiques, point !

Elle rit donc à nouveau, toujours de manière gentille et légère:

" Le japonais en général comme les proverbes et citations, c'est super mais les maths...je ne partage pas ton amour pour eux ! "

Lorsque l'autre Moka qui possédait le même corps que la Moka qui vivait en premier plan lorsque le Rosaire reposait toujours sur sa poitrine, lui tint des propos assez troublants, elle fut assez chamboulée ! Il est vrai que le fumet du sang humain se reconnaissait entre mille et que c'était le préféré des vampires mais...Moka n'était pas une méchante vampire, loin de là, elle devait donc résister pour ne faire aucun mal à tous les humains qu'elle rencontrait ! Le jus de tomate et de fraise ainsi que les pilules et les pochettes de sang servaient tous à cet effet ! Quand Raphaël lui demanda avec un air inquiet si la jeune fille allait bien, elle sortit de sa torpeur, lâchant son bijou qui avait arrêté de briller:

" Ah euh...oui ça va, gomene, j'ét...j'étais perdue dans mes pensées ! "

La jeune fille lui demanda en quelle langue était le titre de son livre. L’adolescent lui répondit en la regardant bizarrement, comme si c’était logique.

« Bah en français ! »

Ce n’est qu’après qu’il s’aperçut, non sans gêne, de sa gaffe. Il regarda la jeune fille, l’air désolé. Il ne savait pas vraiment comment elle avait bien pu le prendre, à peine arrivé, il ne voulait pas déjà se faire des ennemis... Il esquissa une légère moue et s’excusa :

« Pardon, j’ai pas l’habitude… Donc c’est en français et c’est écrit « Proverbes et citations »… »

Il regarda à nouveau la couverture de son livre, histoire de vérifier s’il ne s’était pas trompé, puis regarda la jeune fille qui disait qu’elle n’appréciait pas vraiment les mathématiques. Sur le coup, il ne comprit pas vraiment pourquoi. Les maths, pour lui, c’était le bonheur ! A chaque fois, il avait l’impression qu’il ne révisait jamais assez pour les contrôles en cette matière, chaque exercice le détendait, si bien qu’il atteignait sans s’en rendre compte un bon niveau de maths. Il n’était pas un expert dans le domaine et ne savait même pas l’expliquer aux autres élèves, mais il retenait ainsi tout ce qu’il voyait en cours, principalement l’algèbre. Cependant, chaque chose a un bon et un mauvais côté, et, s’il faisait trop de maths, en revanche, il ne travaillait pas assez sur les autres matières. Heureusement pour lui, il avait toujours eu une bonne mémoire, ce qui le maintenait à un niveau acceptable. Après tout, les professeurs ne disaient-ils pas qu’être attentif en cours revenait à faire 80% du travail ? En tout cas, c’est ce qu’ils lui avaient toujours dit, et ce conseil, il l’avait suivi. Cependant, ils rajoutaient toujours que c’était les plus feignants qui le faisait, ce qui n’était pas forcément faux…

Moka avait aussi parlé du japonais. Raphaël aimait principalement deux choses dans cette langue, ce qu’il aimait d’ailleurs dans toutes les autres langues : l’écriture et les citations. Les deux choses les plus précieuses pour lui dans un langage, fruit de l’héritage des ancêtres, toute l’histoire en ces deux simples choses. L’histoire, et les croyances. De part le monde, c’était différent, et il faudrait sûrement toute une vie pour connaître tous les caractères et tous les proverbes du monde. Enfin… là n’est pas le sujet…

La jeune fille sortit de ses pensées à la question de Raphaël. Elle s’excusa. L’adolescent, comme par habitude, esquissa un léger sourire et lui posa une autre question :

« Pas grave. Tu pensais à quoi au fait ? »

Quelques dixièmes de secondes après, avant que la jeune fille n’ait eu le temps de répondre, il se reprit :

« Enfin… si ce n’est pas trop indiscret, évidemment ! »

Malgré son sourire et cette dernière remarque, il était rongé par la curiosité, c’était un de ses plus grands défauts, un handicap très important, mais on ne se refait pas ! Chacun vivait avec ses défauts et ses qualités, et il n’allait pas se plaindre, il y avait des choses plus graves dans la vie que de ne pas dormir pendant une nuit parce qu’on est obsédé par une chose qui n’a aucune importance ! Mais ça pouvait quand même être gênant…

La demoiselle rit légèrement quant à la remarque et les explications suivants celle-ci.
Elle comprit tout à fait et assez rapidement qu'il devait être étranger et donc, c'était plutôt logique qu'il trouve ça comme une évidence. Il s'excusa en justifiant justement qu'il n'avait pas l'habitude. Forcément, la demoiselle lui comprit et lui sourit toujours. Son sourire était très chaleureux et sympathique, ce à quoi, elle répondit d'un ton jovial et amical:

" Ne t'inquiètes pas, ce n'est rien, je comprend tout à fait. Et, ce sont des proverbes et des citations purement françaises je dirais ou bien, parfois ou toujours traduites en français mais d'autres civilisations ?
J'aime beaucoup la littérature, alors, si tu veux bien m'expliquer. Gomene, je dois sûrement te déranger, mais en tout cas, tu m'as l'air très intelligent, ça, c'est le moins qu'on puisse dire. Il faut dire que tes registres sont assez variés, ce qui n'est pas vraiment ma spécialité. " avoua la demoiselle en fermant un instant ses yeux, penchant également pendant un moment sa tête vers la droite, un sourire aux lèvres.
La demoiselle, avant de venir en ce lieu, avait-été dans une école normale, comme je n'arrête pas de le préciser et donc, les maths, elle en avait à la pelle enfin bon, ici aussi sûrement donc finalement, ça ne rimait à rien mais, beaucoup de mauvais souvenirs qui refaisaient constamment surface en elle étaient souvent liés ou aux autres, ou aux maths et même les deux le plus souvent en réalité alors, autant dire que c'était loin d'être sa tasse de thé !

Lorsque l'autre Moka qui était en elle, celle qui était née dans son corps du sang de vampire qui coulait dans les veines de la demoiselle aux cheveux roses, lui parlait, elle fut hors du temps et de la réalité pendant un bref moment. S'en rendant compte, elle était sortie de sa " torpeur éveillée " en secouant la tête et bafouilla suite à la demande de Raphaël-kun. Elle n'était pas dans la mouise, pas qu'un peu...non, non, je vous jure...ouais bon d'accord, elle était carrément dans la mer** ! Elle n'était pas une championne dans l'art du mensonge et détestait le plus souvent ce dernier, alors que dire, que faire ? Elle eut soudainement une idée et répondit mais, en bafouillant donc:

" Ah, euh, non bien sûr ! Disons que, je suis souvent plongée dans le passé et je me souviens de ce que me disait ma soeur sur...les personnes comme toi, c'est tout ! Cela m'a fait revenir un peu en arrière, ne t'inquiètes pas pour ça ! Sinon...il commence à se faire tard...cela ne te dirait pas de m'accompagner jusqu'à mon dortoir... "

La demoiselle rougit avant de reprendre:

" En...enfin, si cela ne te dérange pas bien sûr ! Tu...tu sais, c'est parce que je ne connais en...encore personne ici et j...j'aimerais bien qu'on fasse un peu plus connaissance et je dois aller reposer mon livre...même si je ne l'ai pas encore beaucoup lu ! "

Et elle éclata d'un beau rire.

( hj: Gomene du retard, pas d'inspi+problèmes personnels... )

La jeune fille était compréhensive, tant mieux! Il n'y avait jamais trop de personnes comme ça, et Raphaël était heureux d'en rencontrer une. Jusque là, d'ailleurs, il n'avait pas rencontré de personne vraiment froide au pensionnat, prions pour que ça continue comme ça. Elle semblait, ou du moins faisait semblant, de faire attention au livre qu'il lisait, c'était sympa, surtout que pour certaines personnes, les citations ne sont pas vraiment captivantes. Il esquissa un sourire, comme presque à chaque fois qu'il parlait, puis regarda son livre, histoire de voir si c'était précisé car il n'avait aucune idée de la réponse. Il ne trouva tout d'abord rien, puis aperçut en dessous d'une certaine citation: "Si puissante soit la vue, on ne se voit jamais de dos.", deux mots qui lui apportèrent sa réponse: "Proverbe chinois". Il reposa son regard sur la jeune fille et lança, victorieux:

"Il y a des citations françaises, mais aussi traduites."

Elle avait continué en parlant de la littérature, elle aimait bien ça. Pour Raphaël, ça dépendait des livres. Zola par exemple lui était resté en travers de la gorge, mais d'autres livres, même très variés, comme Werber ou Baudelaire, lui plaisaient. Elle ajouta qu'il avait l'air intelligent, ce qui ne le convaint pas vraiment, mais bon... Il se contenta de répondre:

"Merci..."

Moka lui expliqua ensuite qu'elle repensait à sa soeur et à ce qu'elle lui disait. Qu'est-ce qu'elle entendait par "les personnes comme toi", et qu'est-ce que pouvait bien lui dire sa soeur? Ces questions lui brûlèrent les lèvres, mais il n'en posa aucune car la jeune fille avait enchaîné en lui proposant de l'accompagner à son dortoir, et de toutes façons, elle n'avait pas vraiment l'air à l'aise. Elle reprit un air gêné, mais en plus en bégayant. Etait-il si intimidant que ça? Etrangement, elle finit sa phrase en riant. Cela fit sourire l'adolescent, c'était toujours bien de voir une personne heureuse après tout. Il la regarda rire quelques dixièmes de secondes, puis lui répondit:

"Euh... Bien sûr, pas de problème!"

Il se leva du canapé, se dirigea vers la porte qu'il ouvrit puis la lui tind en lançant:

"Après toi!"

Une fois qu'ils furent tout deux sortis, il lui demanda, en se dirigeant vers les dortoirs:

"Au fait, t'es dans quelle chambre?"

[No problem Wink

]

( Encore désolée du retard, manque d'inspiration ! On le fait directement dans la chambre numéro 3 ? )

(Ok, super, ton nouvel avatar^^ qui commence le sujet?)