Je ne te laisserais pas partir tant que tu ne te sauras pas réposé!

Guidant les deux garçoons jusqu'au dortoire, Kaori ouvrit la porte de la chambre 7. Ordonnée et propre, la chambre disposait toujours de deux lits libres et d'assez de places dans les armoires. Elle poussa le garçon mystérieux sur son propre lit et commença à lui retirer ses chaussures. Il tenta de se débattre, mais il dut faire face à une véritable mère poule.

Laisse toi faire, ne me complique pas la tache salopiaud. Couche toi dans mon lit. Tu verra il est bien douillé. Les autres sont libres mais ils ne sont pas fait. Il n'y a pas de couettes, draps et ni oreillers. Et je ne sais pas où ils sont alors allonge toi. Et ne m'oblige pas à te forcer!

Profitant qu'il s'allongeait sur le lit, elle partit lui chercher de quoi manger dans sa réserve personnelle. Elle revint rapidement avec une assiète de gateaux et un grand verre de lait.

Tient mange ça c'est pour toi. Et ça c'est pour mon coeur!

Elle sauta sur Ichi, qui continuait de bouder, et lui enfourna une énorme sucette dans la bouche.

Je l'ai acheté rien que pour toi!

Elle déposa un baiser sur son front et partit voir comment allez son protégé. Elle s'assit à ses cotés, et le regarda dans les yeux.

Tu m'as toujours pas dit ton nom... Je ne sais pas comment t'appeller.

Invité

Tout passa si vite! D'une seconde, il se retrouvait devant la porte à peine entre-ouverte de ce bâtiment, et paf! La seconde suivante il se faisait pousser dans le dos, voyant tout l'intérieur de la place. Tout cela l'étourdissait tellement, qu'il dut se laisser aller là où il se faisait pousser. Puis, cela l'emmena à une chambre. La chambre 7. Tranquillement, il fut forcé par Kaori de s'asseoir sur le lit. Il se débattit encore une fois lorsqu'elle voulut lui enlever ses souliers, mais elle gagna contre lui.

Il leva la tête lorsqu'elle lui expliqua l'état de la chambre. Visiblement, Shun ne voyait pas d'autre choix que d'obéir. En plus, maintenant qu'il était dans ses vêtements à lui, il était mille fois plus confortable. À peine posa-t-il la tête sur l'oreiller qu'il fut submergé d'une vague d'apaisement, d'une étrange fatigue.

Mais... non, pas question qu'il s'endorme dans cet endroit qu'il ne connaissait même pas! Avait-il ses gants noirs? Ses gants qu'il qualifiait de ''spéciaux''? Oui, il les avait bien dans ses mains. Alors peut-être cela sera-t-il sans risques s'il fait un cauchemar... Même s'il refusait de se laisser aller, il commença à fermer les yeux. La conscience de Shun comença tranquillement à vagabonder. Il entendait les bruits autour de lui. Quand Kaori déposa un morceau de gâteau et un verre de lait sur la petite table à côté du lit, il se rendit compte qu'il était en train de s'endormir. Il ouvrit les yeux et s'assit dans le lit.

Au même moment, Kaori vint prendre place près de lui. Ce dernier posa son regard fantômatique sur elle. Quand Aika vit l'énergie et la vie qui émannait de cette fille, il se rendit compte à quel point lui il était épuisé et fatigué.

-Shun... répondit-il d'une voix ensommeillée.

Soudainement, il se laissa tomber vers l'arrière, tête sur l'oreiller. Il regarda Kaori pendant qu'il fermait les yeux. Il tourna la tête d'un côté.

-C'est Shun... murmura-t-il avant de sombrer dans un profond sommeil.

Il s’endormait enfin ! Vu son état, c’était tout à fait normal. Kaori retira l’assiette de gâteau de la couette et la déposa sur la table. Il mes mangera à son réveil et s’il n’en veux pas, elle le forcera à se nourrir. En attendant, il s’était endormi comme un vrai bébé. Telle une vrai mère, elle l’allongea plus convenablement et le recouvrit avec la couverture. Elle s’assit à ses cotés, et commença à lire un roman, tout en caressant les cheveux de Shun. Il lui avait enfin donné son nom, après avoir insisté pendant un long moment. .Lui faisait il enfin confiance ? Elle n’y mettrait pas sa main au feu. Elle n’avait jamais vu quelqu’un aussi craintif envers elle et la situation la déstabilisée. Elle ne comprenait pas pourquoi il agissait de la sorte envers elle. Elle ne lui avait rien fait. Enfin, elle essayera de comprendre une fois qu’il sera réveillé.

Se levant agacé par la situation, Ichiru attrapa la jeune fille, lui montrant qu’il était énervé contre elle. Il fronçait les sourcils, tout en croisant les bras. Serait il jaloux ? Tout faisait penser que oui. Mais en attendant, elle allait devoir le calmer. Après tout il n’avait pas tord. Elle ne s’était plus occupée de lui depuis que Shun était apparu. Elle aurait réagit pareil, voir pire même.

Ne dis rien Ichi. Je sais… Mais il était mal en point et tu ne voulais pas l’aider. Je ne pouvais pas le laisser seul dans son état. Mais ne t’en fais pas un ! Dans mon petit cœur, il n’ y a de la place que pour toi grand nigaud. Une fois qu’il sera rétabli je m’occupe de toi comme il se doit.

Elle attrapa son bras et le tira vers elle. Elle s’assit sur son lit et attira Ichi sur elle. Elle l'allongea sur ses genoux et commenca à lui caresser les cheveux. Elle ne cessait cependant pas de jetter de temps en temps un oeil à Shun.

Invité

Tout était bizarre. Il se sentait bien, ou peut-être qu'il ne savait même pas comment il se sentait... Il était en train de rêver, voilà tout. Et il rêvait de rien. Donc son rêve, c'était le néant. Simple, il ne voyait qu'une couleur, du gris. Du brouillard. Pas ne noir, pas de blanc. Il était tellement fatigué, que sa conscience ne pouvait pas en faire plus. Puis, tout s'etteignit. Noir total. Et voilà, même son subsconscient était à bout, tellement qu'il ne pouvait même plus rêver. Alors c'était le repos total, ce que son corps réclamait depuis très longtemps.

La chaleur et le calme envahissait tout son être épuisé, petit à petit. À cet instant, ce fut le grand saut, le grand saut de repos pour Shun. Environ un quart d'heure passa. Et un autre quinze minutes. Alors une demi-heure... Au train où cela allait, les cours allaient bientôt commencer. L'agitation se faisait de plus en plus dans l'école, et le bruit. Des voix, des petits cris de temps à autres, des rires, des pas...

Toutefois, cela n'allait certainement pas réveiller Aika. Dans le sommeil où il était plongé, rien pour l'instant, n'aurait su ou pu le réveiller... Et certainement pas le type à l'autre bout du corridor qui hurlait un salut à son ami... Même des professeurs déambulaient dans les couloirs. Shun, lui, n'avait pas bougé d'un centimètre...