Début d'un projet? [Libre^^]

Nombre de messages : 205 Date d'inscription : 31/10/2008

[Désolé pour l'initiative, mais ce n'est qu'un projet de mon tit prof, pour "réveiller" le fow, il parlera à la directrice, hein^^]

Le Salon Commun, malgré son nom, il paraissait vraiment calme. A quoi bon avoir d’autres salons si celui-ci déjà était vide ? Peur d’être dérangé ? Besoin d’intimité ? Qui sait ? Ce qui importe n’est pas le nom, mais ce que l’on en fait, et si on abandonne le salon commun au profit des salons privés, alors ce salon devient presque « privé », et ce sont les autres qui deviennent des salons communs…

…A moins que ce ne soit l’heure qui soit la cause de ce vide…

Il est vrai que de s’étonner d’une telle absence d’individus juste après le repas, et qui plus est en week-end, n’est pas bien malin. Tous en train de manger, ces pauvres petits élèves affamés, ou peut-être en train de faire la sieste ? Toujours est-il qu’il n’y avait pour le moment personne pour voir le professeur de mathématiques en train de songer à ces choses futiles et sans la moindre importance.

Installé en tailleur sur le canapé, il passa une dizaine de minutes à méditer là-dessus sans même pouvoir valider ses hypothèses. Un regard vide rivé sur la table basse devant lui, il semblait comme en transe, seul dans un monde calme et serein, et rien ne semblait pouvoir à présent l’atteindre.

Du nom du salon, il passa à l’absence des élèves, sans oublier de réfléchir sur le repas et sur la sieste. De ses élèves, il repensa à son premier cours, pas terrible pour un premier cours d’ailleurs, et réfléchit sur un moyen de les distraire et de les calmer. Les responsabilités, ça calme toujours, ça ! Et ça vaut toujours mieux que des heures de colle. Alors, faisons-leur prendre des responsabilités !

Au moment où il eut cette idée qui le fit redescendre un instant sur la terre ferme, la porte s’ouvrit, presque dans un silence parfait. Le professeur leva les yeux et dévisagea la personne qui venait lui tenir ou non compagnie. Il profita de l’occasion pour engager la conversation :

« Qu’est-ce que vous diriez d’un voyage scolaire ? »

Il n’avait pas attendu que la porte soit fermée avant de poser cette question, de peur que la personne, voyant qu’il n’y avait que lui dans le salon, décide de faire demi-tour. Il avait besoin de l’avis de quelqu’un, d’examiner un autre point de vue, les points positifs et négatifs, pour ensuite pouvoir le proposer ou non au directeur/à la directrice (je sais pas^^’), aux élèves, et à ses collègues. Qui sait ? Peut-être que l’idée pourrait être acceptée avec beaucoup de chance ?

* Manger... èwé *

Voila la seule chose à laquelle pensait Alice depuis qu'elle était arrivée au self. Non, même avant d'être arrivée au self, elle y pensait. Et depuis qu'elle avait commencé à manger, son esprit n'était focalisé que sur son repas. Elle n'écoutait même pas la conversation, qui semblait passionnante, des filles avec qui elle mangeait. C'était souvent comme ça avec Alice, surtout quand elle n'avait pas encore mangé avant ce repas là. C'était rare qu'elle ratait le petit déjeuner, mais cette fois elle l'avait sauté au profit d'une grasse matinée. D'ailleurs, c'était limite si elle n'avait pas raté ce repas là également en fait. Mais elle ne l'avait pas raté, c'était l'important.
Après on ne sait combien de re-service de plat, Alice finit par sortir du self, une sucette à la bouche. Oui, elle trouvait toujours le moyen de manger des bonbons juste après le repas. Mais il fallait la comprendre, Alice était un ventre sur patte qui réfléchissait avec son estomac. Dès qu'elle savait qu'elle avait à manger non loin, il fallait qu'elle le mange. Enfin, le fait est qu'elle avait finit de manger, qu'elle était à présent elle ne sait où dans les couleurs - elle ne fait jamais attention à où elle va quand elle marche dans l'institut - et qu'elle en savait pas où étaient ses amies. Du coup, elle ne savait pas trop quoi faire. Donc, elle fit ce qu'elle savait faire de mieux : vagabonder dans les couloirs, une sucette dans la bouche et de la musique dans les oreilles. Son errance l'amena finalement devant la porte du salon commun. Pourquoi pas après tout. Elle ouvrit doucement la porte, qui ne fit aucun bruit, et vit qu'il n'y avait qu'une personne dans le salon. Un homme. Un adulte. Le professeur de maths.

« Qu’est-ce que vous diriez d’un voyage scolaire ? »

Alice fut étonnée. Elle était à peine entrée, et déjà on lui posait une question. Enfin, c'était pas une question de maths, donc ça allait. Oui, car Alice n'aimait pas les maths, et les maths le lui rendaient bien. Alice resta un instant surprise, jusqu'à ce que l'information lui parvienne au cerveau. Un voyage scolaire ? Alice sourit légèrement, sourire qui se transforma en son sourire enfantin habituel.

- Oh, oui, un voyage scolaire ! Mais pour aller où ?

Alice pencha légèrement la tête sur le coté. C'était bien beau de prévoir un voyage scolaire, mais elle aimerait bien connaitre la future destination. Alice referma la porte et alla s'assoir à coté du professeur.

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"Aller où? Bah ce serait aux élèves de choisir, en fonction des goûts, des possibilités et du budget. Il y a un endroit qui vous tenterait, vous?"

La destination n'était pas la plus grande inquiétude du professeur, il fallait surtout trouver combien de temps partir et pour faire quoi. Si le projet avait à être accepté par l'établissement, il lui fallait des bases solides, des lieux culturels et non des lieux uniquement pour se reposer au soleil. Mais bon, c'était leur voyage, c'était à eux d'avoir un minimum de liberté.

"De toutes façons, on aura différentes propositions et on finira par voter je pense... Sauf si vous êtes tous unanimes."

Le Japon avait de superbes paysages, et Tokyo n'était pas loin. Le choix était vaste après tout. Karl posa son regard sur la jeune fille qui était venue s'asseoir à côté de lui. Enfin une élève qui ne fuyait pas les profs comme la peste: tant mieux! Il voulait observer ses réactions, histoire de voir si c'était un projet à garder ou non.

Il devint ensuite pensif un instant. Il ne l'avait pas remarqué à son dernier cours. Ce devait être une élève assez attentive, ou du moins peu agitée... Tant mieux, il en fallait des comme ça, mais un doute lui vint: représentait-elle vraiment la classe? Il ne pu sempêcher de faire une légère moue en se remémorant certains passages du premier cours, pas vraiment parfaits. Heureusement que les perturbateurs étaient une minorité.

C'est sur cette conclusion qu'il sortit de ses pensées pour écouter attentivement la jeune fille.

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