- Kurata Sayuri - [Fiche Validée]

Nom :
Kurata
Prénom :
Sayuri, également surnommée "Sayu"
Âge :
16 ans
Orientation Sexuelle:
Sayur n'est jamais tombée amoureuse, c'est pourquoi elle ne s'est jamais posée la question ... mais elle est probablement hétéro...
Nationalité :
Japonaise

Physique :
D’immenses yeux d’un violet intense … c’est probablement la première chose que l’on remarque chez la jeune Kurata. Ces yeux rêveurs, qui reflètent la gentillesse et la douceur, mais aussi la tristesse et le regret … ces yeux qui sont toujours les premiers à trahir les sentiments de Sayuri… ces yeux d’une couleur peu commune, couleur de l’Améthyste…

Sayuri est une fille qui pourrait être considérée comme mignonne, bien que son visage affiche souvent une expression triste et nostalgique, et ceux malgré les efforts de la jeune fille pour le dissimuler derrière un regard et un sourire qui se veuillent chaleureux. Un sourire doux, léger, discret, rarement sincère …
Le visage pâlichon de Sayuri est encadré par de courtes et mèches brunes aux reflets parfois roses qui lui tombent sur les épaules, une frange lui cachant les sourcils et lui retombant un peu sur ses grands yeux couleur d’Améthyste. La jeune fille aime prendre du temps pour s’occuper de ses cheveux, afin qu’ils soient doux et soyeux, mais elle ne s’est jamais questionnée sur le fait de les coiffer différemment, c’est pourquoi, la plupart du temps, elle les laisse coupés courts et détachés, librement.

Sayuri est de taille moyenne, elle mesure très exactement 1m63, la silhouette fine et élancée. On ne dirait pas comme ça, mais elle est assez sportive … enfin, c’est ce qu’elle tente de croire, car en vérité, elle est faible et incapable de se défendre.
Côté vestimentaire, Sayuri déteste tout ce qui est sobre, sombres, ainsi que les pantalons, préférant de loin les robes ou les jupes, qui lui vont bien mieux. En fonction de son humeur et du temps qu’il fait, les tenues de Sayuri varies beaucoup, pouvant aller des couleurs vives et soutenues, parfois flashi, lorsqu’elle est joyeuse, aux couleurs pastels, puis aux couleurs pâles lorsqu’elle est triste. La jeune fille ne s’en est elle-même pas rendu compte, c’est une sorte d’habitude, mais lorsque l’on fait un peu attention à elle, il n’est pas difficile de se rendre compte de ce détail.
Elle porte également très bien les uniformes, et à la manie de personnaliser tous ses vêtements et accessoires avec des rubans.

Caractère :
Que dire à propos de Sayuri Kurata ? Et bien … tout d’abord, c’est une fille très gentille et serviable, malgré la perte de son frère, et d’autre parties plus sombres encore de son passée, elle s’est certes un peu renfermée sur elle-même, mais elle n’est pas devenue une fille désagréable et susceptible, elle est toujours resté à l’écoute des autres et prête à aider ceux qu’elle aime, quoiqu’il arrive ! Elle essaye de toujours voir le côté positif des évènements, et de toujours sourire, même d’un faux sourire… car après tout, il vaut mieux sourire que pleurer, non ?
Il ne reste plus grand-chose de la petite Sayuri stricte avec son frère…En réalité, la jeune magicienne cache sa tristesse, car ce sentiment de culpabilité qu’elle a vis-à-vis de son frère et … du reste, elle le gardera sans doute encore longtemps, et elle n’arrive pas à tourner le dos au passé et à se débarrasser de ses regrets une fois pour toutes. C’est là un des défauts de Sayuri … celui de trop rester attacher au passé. Est-ce un défaut ? Qui sait… dans son cas, certainement…

Sayuri est un peu timide et également excessivement polie, cela étant du à l’éducation qu’elle a reçu étant enfant, où personne ne la gâtait, et parfois un peu trop naïve et innocente, ce qui est assez attachant, mais elle paye toujours les frais de cette naïveté dont elle ne peut pas se débarrasser pour la simple raison qu’elle ne s’en est pas rendu compte... enfin, mis à part ce très léger détails d’analyse, Sayuri a beau être naïve, elle n’est pas stupide.

L’autre principal trait de caractère de Sayuri est probablement sa détermination, car lorsque la jeune fille a une idée en tête, elle n’abandonne jamais, et c’est son incroyable détermination qui la pousse à s’entraîner a la maîtrise de son pouvoir, encore et encore, malgré la peur qu’elle éprouve vis-à-vis de ce don, et malgré toutes ses tentatives afin de le contrôler … elle ont toutes échouées, cela dure depuis déjà plusieurs années, et pourtant Sayuri tient bon.

Le principal passe temps de la magicienne, outre le fait de collectionner les rubans multicolores et les peluches, c’est tout simplement de s’allonger sous les étoiles, de rester là, à les regarder, en réfléchissant... Cela peut paraître simple, mais c’est actuellement la seule chose capable de l’apaiser, notamment après avoir eu une vision du futur, chose qui l’effraie plus que tout, et pour rien au monde elle n’interromprait un moment si magique et important à ses yeux, car observer les étoiles lui rappellent aussi un des seuls souvenir heureux qu’il lui reste…

Histoire :
« Rêver … Je suis en train de rêver. Un rêve …
Il y avait une enfant qui pleurait … je voulais au moins … essuyer ses larmes qui coulaient …
Mais je restais là à regarder … impuissante … Triste
Un rêve … »

Les images se troublèrent, et l’esprit de Sayuri fut ramené à la réalité. Elle cligna lentement des yeux … elle était dans sa chambre, devant sa fenêtre, il neigeait. L’espace d’un instant, elle avait encore eu une vision. L’espace d’un instant … La petite Sayuri jeta des regards affolés autour d’elle. Il n’y avait personne, donc, personne ne l’avait vu dans cet état de transe, les yeux dans le lointain, inexpressifs. Sayuri soupira de soulagement, avant de se recroqueviller sur elle-même, encore tremblante. C’était la sixième fois… la sixième fois que la fillette avait cette vision, celle d’une petite fille qui pleurait, encore et encore. Personne ne devait le savoir. Bien sur, sa mère le savait : c’était elle qui lui avait transmise ce pouvoir. Son père le savait, aussi, et sa grand-mère également. Mais aucun « humain » ne devait l’apprendre. Personne ne devait savoir … qu’elle pouvait voir le futur.

C’est depuis ce jour-là que son pouvoir avait commencé à se manifester… Depuis la naissance de son frère, Shinji, de cinq ans son cadet. Toute sa vie, la fillette se rappellerait du jour où son père lui avait annoncé qu’elle allait devenir grande sœur. Elle avait été … si heureuse. Seulement, depuis la naissance de Shinji, le pouvoir de Sayuri avait commencé à se réveiller. Elle a eu … si peur. Elle pensait s’y être préparée, bien qu’elle ne soit qu’une enfant. Sa mère, étonnée que son don ne se soit pas manifesté dès sa naissance, lui avait longuement parlé de ce fameux pouvoir de vision, et ce depuis plusieurs années. Alors, la petite Kurata se sentait vraiment prête. Mais, lorsque notre vu se trouble et que les sons s’éloignent, que l’on se fige en plein mouvement, que tous les gens autour de nous nous regardent, que tous nos sens se troublent alors que de nouvelles images, floues et effrayantes, se dessinent devant nous, l’espace de quelques secondes, quelques secondes qui nous semblent durer une éternité … dans ces cas là, comment réagir autrement, lorsque l’on n’est qu’une fillette de 6 ans, que de fondre en larme et de prendre peur de son propre pouvoir ? Que pouvait-elle faire d’autre ?

Sayuri sortit doucement de sa chambre et alla regarder son frère qui dormait paisiblement … elle souhaitait tellement fort qu’il n’est pas de pouvoir, elle le souhaitait tellement … pour rien au monde elle n’aurait voulu voir ce frère qu’elle aimait tant victime de visions, tout comme elle. Si c’était le cas, les visions de Shinji auraient elles la particularité, tout comme celles de sa sœur, de ne concerner que les personnes qu’il aurait déjà rencontré ? Car tel était le pouvoir de Sayuri … elle entre-apercevait le futur, proche ou éloigné, d’elle-même où de toutes personnes qu’elle connaissait, enfin, au dire de sa mère. Pourtant, depuis la naissance de Shinji, la seule chose que Sayuri pouvait voir, c’était cette petite fille qui pleurait, encore et encore… Un rêve.

La petite Sayuri n’était pas capricieuse, elle était polie, sage et gentille, tout cela du à l’éducation assez stricte qu’elle avait reçue. C’est pourquoi, elle décida de traiter son frère de la même façon, sans le chouchouter, sans céder à ses caprices, sans jouer avec lui. Elle n’aimait pas faire ça, elle avait vraiment envie de le prendre dans ses bras, d’être gentille avec lui, mais elle ne se sentait pas le droit de faire ça… leurs parents étaient toujours absents, il fallait quelqu’un qui veille sur Shinji … pour qu’il ne soit pas seul, comme elle qui, depuis le début, gérait seule ses moments de frayeur après ses visions. Elle pensait, non, elle essayait de se persuader qu’elle faisait cela pour son bien.

Les années passèrent, Sayuri entra au collège. Comme tous les soirs, la fillette venait chercher son frère à l’école. Un soir, elle le retrouva agenouillé dans un coin, loin de ses camarades, pleurant à chaude larme. Il pleurait … parce qu’il était seul … et qu’il se révoltait contre sa santé fragile … Le cœur de Sayuri se serra … la fillette aurait aimé le consoler, mais il fallait qu’elle soit dure avec lui, c’est pourquoi elle se contenta de s’avancer vers lui et le lui lancer un « on y va » glacial, malgré le regard implorant qu’il lui adressait.

Shinji suivait sa sœur timidement, elle, qui marchait fièrement et d’un pas rapide, lui, triste et incapable de la suivre. Son regard s’arrêta sur une vitrine qui exposait des jouets pour enfant … particulièrement d’adorables petits pistolets à eau colorés. Le regard envieux du petit Shinji fixait les jouets et une expression triste se peignait sur son visage. Sa sœur se retourna brusquement et, voyant ce qu’il regardait, durcit son regard avant de claquer « NON ! Viens maintenant ! » Et Shinji la suivit, tête basse, un dernier regard touchant vers les jouets, ces petits jouets en plastique bas de gammes ne coûtant rien, jouets auxquels il n’avait jamais touchés …

« Je ne cèderais pas à un de ces caprices ! Pour son bien ! »
C’était ce que se répétait durement Sayuri, pour faire taire les pleurs silencieux au fond de son cœur, pleurs qui traduisait aussi bien ses sentiments que ceux de son frère… ses sentiments déchirants … cette tristesse …

Un rêve …

Et puis un jour, le pire est arrivé... le cœur de Sayuri s’est serré lentement… quand elle a su que son frère était parti à l’hôpital … ce frère avec qui elle était si dure, ce frère qu’elle aurait voulu chérir…
La voix fluette de Sayuri s’éleva timidement …
« Dis, Papa, quand Shinji sera sorti de l’hôpital, je pourrais… jouer avec lui ? »
« Bien sur Sayuri, tu pourras jouer avec lui autant de fois que tu voudras … je suis sur que cela lui fera très plaisir… »

Un poids s’envola du cœur de Sayuri.

Mais l’état de santé de Shinji ne s’est jamais amélioré.

Alors, pour une fois, Sayuri a décidé de désobéir… une nuit, elle s’est faufilée dans l’hôpital, en douce. Même maintenant, Sayuri ne saurait décrire l’immense surprise qui s’est peinte sur le visage de Shinji… ni combien elle a été attristée de voir le mouvement de recul apeuré de son petit frère lorsqu’elle s’est approchée de lui… Elle lui a prit la main et lui a murmuré doucement « Ca va aller, Shinji … Je ne suis pas venue pour te gronder, mais plutôt pour jouer avec toi. »

A ses mots, les yeux de son frère se sont agrandis, incrédules. Elle avait essayée de paraître joyeuse en prononçant la fin de la phrase, même si actuellement son cœur était envahi par le chagrin, de voir son frère tout seul, a l’hôpital… même lors des crises qu’il faisait enfant, elle ne l’avait jamais, jamais vu aussi faible… elle se sentait coupable, coupable de sa faiblesse, à lui, alors qu’elle, elle, était pleine de santé. Elle brandit le sac en plastique qu’elle avait ramené jusque dans la chambre d’hôpital et ajouta, souriante « Tu vois, j’ai acheté tout ça ! Il y a des bonbons, mangeons les à deux ! Et puis j’ai acheté ça aussi, et aussi ça … » Joignant le geste à la parole, la fillette sortit du sac deux pistolets à eau colorées…

« Ils ne sont pas remplis, expliqua-t-elle, mais on va jouer quand même, d’accord ? Et demain, on les remplira. Et … »
Au fur et à mesure que Sayuri parlait, sa voie se troublait et des larmes commençaient à perler aux coins de ses yeux, puis à dégouliner le long de ses joues. En sanglotant, la petite fille tendit un pistolet à son frère, triste et surpris, ne sachant pas quelle attitude adoptée devant cette sœur qui avait été si froide et sévère avec lui durant toutes ses années, et qui maintenant était en train de pleurer devant lui. De pleurer, de verser toutes les larmes qu’elle s’efforçait de contenir depuis la naissance de Shinji…
« Tu vois Shinji, on fait comme ça … »
Sayuri sourit, malgré les larmes salées qui continuaient de couler. Son frère, qui n’avait rien dit depuis son arrivée, tendit timidement son bras vers le pistolet à eau, comme hésitant à prendre un jouet… puis, il commença silencieusement à pleurer… d’émotion, tout comme sa sœur, mais aussi de joie…
D’un geste, Sayuri étala sur le lit de Shinji tous les jouets et friandises qu’elle avait ramenés, et réussi à dire en souriant, entre deux sanglots :
« Et quand tu seras guéris… quand tu seras guéris, on jouera encore, toi et moi ! »
La, pour la première fois, le petit Shinji, le visage mouillé de larme, fit à Sayuri le plus beau sourire qu’il aurait pu lui offrir, un sourire qui reflétait le bonheur et un regard rempli de reconnaissance.
« Hai, Onee-san ! »

Ce fut la première fois qu’ils jouèrent ensemble … et également la dernière fois…

Le vent souffle, une larme coule…Devant une tombe blanche, un homme et une femme se tiennent aux côtés d’une petite fille… Cette petite fille qui a un air si triste … si triste et désespéré…
« Je suis sure que Shinji a été heureux d’avoir une grande sœur comme toi »
Cette phrase avait été prononcée par la voix grave de son père. Sayuri ne répondit rien, se contentant de fixer la tombe, le regard rempli de tristesse… Maintenant, il était trop tard pour regretter cette mort que son pouvoir ne lui avait pas annoncée… il était trop tard pour regretter tous les instants qu’elle aurait pu passer avec son frère, ses instants qu’elle n’a pas passé. Il était …bien trop tard.

Un rêve … c’est un rêve … il y a … une enfant qui pleure … quelqu’un est mort ?
Elle pleure, encore et encore, ses larmes ne s’arrêteront jamais de couler … elle pleure…
Un rêve …

Sorte de magie pratiquée :
Le cœur de Sayuri fit un bond. Cela arrivait … cela allait se produire… le temps qu’elle réalise, elle était déjà devenue pâle et glaciale. Lentement, sa vue commença à se troubler… elle se sentait incapable de bouger, de parler… Elle avait peur … La dernière chose qu’elle crut discerner vu des visages intrigués et dégoûtés se pencher sur elle, puis tout se troubla, et un instant après, de nouvelles images se formèrent, assez trouble et instable … elle ne pouvait distinguer les visages, elle croyait entendre des sons, elle avait le sentiment d’être présente, et celui de ne pas être là. Puis, tout à coup, tout se brisa et Sayuri se retrouva « basculer » dans la réalité, cela fait toujours un effet bizarre. Elle avait honte, une fois de plus, elle avait eu une vision en public … elle avait peur, peur de ce qu’elle avait vu, effrayée de constater que l’utilisation de ses cinq sens ne revenait pas immédiatement …
Les même symptômes, encore une fois, la même réaction de peur, ce « rêve », car c’est ainsi que Sayuri appelait ses visions du futur, qui n’en finissait jamais, et pourtant…
Quelques secondes. C’était le temps qu’avait duré la vision. Une fois de plus.

Les « rêves » de Sayuri… impossibles de les contrôler, ils apparaissaient lorsqu’elle s’y attendait le moins, parfois lorsqu’elle était seule, parfois devant une foule de personne, et une fois de plus elle était obligée de montrer cet état de transe, les yeux vides et inexpressifs, et de mettre ensuite cela sur le compte d’une quelconque crise lorsque des humains étaient présent, et elle n’en paraissait que plus étrange encore aux yeux des autres, c’est pourquoi elle faisait tout pour que personne ne s’en rende compte … après tout, cela ne durait que quelques secondes, alors, à moins qu’elle soit entrain de parler à quelqu’un, personne ne devait le remarquer, car personne ne lui prêtait attention, en classe ou ailleurs, tant la jeune fille essayait de jour sur la discrétion.

La particularité des visions futuristes de Sayuri n’est autre que le fait qu’elles ne concernent que les connaissances de Sayuri … cela peut aller d’une personne avec qui elle n’a échangé que quelques mots à un être cher. Sayuri s’entraîne durement afin de métriser son don, car elle veut s’en servir afin de protéger les personnes auxquelles elle tient… elle ne peut s’empêcher de se dire que si elle avait sur maîtriser son pouvoir, elle aurait surement pu agir, faire quelque chose pour protéger toutes les personnes qui lui étaient chères et qui sont mortes, notamment son frère Shinji … elle ne peut s’empêcher de sentir un sentiment de culpabilité… Ajuster, préciser ses visions… les rendre plus nettes, plus compréhensibles…dans l’immédiat, c’est le but de Sayuri, et c’est pour cela qu’elle est allée dans cette école, pour apprendre à contrôler son pouvoir, pouvoir réussir la où elle seule à échouer.


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